L’épisode de canicule qui a touché la France du 29 juin au 5 juillet a entraîné une surmortalité « limitée », avec 7 % de décès supplémentaires par rapport à la moyenne observée à la même période de l’année, soit 700 morts supplémentaires, a annoncé jeudi 16 juillet la ministre de la santé Marisol Touraine, qui relayait des chiffres de l’Institut national de veille sanitaire. « Notre pays a su faire face à cet épisode et contenir très fortement son impact sanitaire », s’est félicité la ministre.
Traumatisme de l’été 2003
A l’été 2003, la surmortalité liée à la canicule avait été de 55 %, soit 15 000 décès supplémentaires. « A chaque vague de chaleur revient la crainte, chez nos concitoyens, de revivre un tel drame », a fait valoir Mme Touraine pour qui cet épisode a constitué un « traumatisme collectif ».
Début juillet, lorsque les températures ont atteint les 40°C dans certains départements, plusieurs indicateurs sont passés dans le rouge. Dans les départements placés en vigilance « orange », les appels au SAMU ont enregistré une hausse de 30 % à 40 % en moyenne. Les consultations SOS Médecins en lien avec la chaleur ont été « dix foix plus nombreuses qu’habituellement », soit 1 464 consultations.
Et les passages aux urgences en lien avec la chaleur ont eux été « trois fois plus nombreux » que la moyenne habituellement observée à cette période de l’année, avec 3 577 passages.
« Notre système de santé, très fortement sollicité, a fait face dans de bonnes conditions », a ajouté Mme Touraine, qui a rappelé sa décision de « maintenir les capacités d’accueil dans les hôpitaux », permettant de « garantir des parcours fluides et une réponse immédiate ».
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